Comment le rôle des femmes évolue-t-il dans la société Cambodgienne ?

Au Cambodge, les femmes occupent une place centrale dans la société, à la fois gardiennes des traditions et actrices économiques majeures. Cependant, elles doivent encore faire face à de nombreuses inégalités, notamment en matière d’accès à l’éducation et au travail. Au coeur de ferme familiale d’épices rares, leur rôle est fondamental, tant dans la production du poivre de Kampot que dans la transmission du savoir-faire ancestral.

Le Cambodge repose sur une structure sociale où les femmes jouent un rôle fondamental, bien que souvent méconnu.

Gardiennes des traditions et de la famille

Historiquement, la société cambodgienne repose sur des valeurs familiales fortes, où les femmes assurent la transmission des traditions. Elles sont responsables de l’éducation des enfants, de la gestion du foyer et de la perpétuation des savoirs culturels, notamment à travers la cuisine khmère et les rites religieux.

Les femmes jouent également un rôle clé dans la transmission des croyances bouddhistes. Elles participent activement aux cérémonies et veillent à préserver l’héritage spirituel du pays. La danse Apsara, emblème culturel du Cambodge, est un art ancestral transmis de génération en génération par les femmes.

Des actrices majeures de l’économie

Si les femmes sont traditionnellement perçues comme les piliers du foyer, elles sont aussi des actrices économiques essentielles.

• Entrepreneuriat féminin : De nombreuses femmes gèrent des petits commerces, notamment sur les marchés locaux où elles vendent fruits, légumes et épices.
• Secteur agricole et artisanal : Elles sont très présentes dans la production agricole et l’artisanat khmer.

Pourtant, malgré cette implication, les inégalités persistent : les femmes occupent souvent des emplois informels, mal rémunérés et sans protection sociale.

L’accès à l’éducation est un enjeu crucial pour l’émancipation des femmes au Cambodge.

Des inégalités persistantes entre hommes et femmes

Autrefois, l’éducation des filles était jugée secondaire par rapport à celle des garçons. Si des progrès ont été réalisés, notamment grâce aux initiatives gouvernementales et associatives, des disparités subsistent : les jeunes filles issues de milieux ruraux ont un accès limité à l’école secondaire et supérieure, et le taux d’abandon scolaire reste élevé en raison des pressions économiques et familiales.
Pourtant, l’éducation est essentielle pour garantir aux femmes des opportunités professionnelles et une indépendance financière.

Selon les derniers chiffres du Ministère de l’Éducation au Cambodge pour 2022-2023, plus de 95% des enfants en primaire sont scolarisés. Ce taux fléchit à 69,4 % pour les étudiantes et 60,6 % pour les étudiants dans les années du secondaire.

Bonne nouvelle : le taux d’achèvement de ce cycle est passé de 39,1 % (40,0 % pour les étudiantes et 38,3 % pour les étudiants ) en 2013-2014 à 59,7 % (64,5 % pour les étudiantes et 54,9 % pour les étudiants) en 2022-2023. Cela s’explique par la construction de nouvelles écoles secondaires dans les provinces. Les pouvoirs publics se mobilisent pour l’importance de l’éducation. Ils travaillent aussi sur l’amélioration des infrastructures. Cela permet un accès plus facile, même en milieu rural.

Des progrès encourageants dans la société cambodgienne

Aujourd’hui, de plus en plus de femmes occupent des postes dans l’administration, l’enseignement, le droit ou la médecine. Le leadership féminin progresse également en politique et dans le secteur privé, bien que les freins culturels restent présents.

Dans le secteur public, le nombre de femmes a augmenté régulièrement de 35% en 2012 à 41% en 2021. Ce résultat découle de la mise en œuvre des directives du ministère de la fonction publique pour recruter de nouveaux fonctionnaires (20% à 50% de femmes) et du Décret Royal sur l’extension de l’âge de la retraite des fonctionnaires femmes à 60 ans, sur la base du volontariat.

Le Cambodge est réputé pour son poivre de Kampot, une épice d’exception cultivée dans notre Ferme familiale dans le respect des traditions ancestrales. Les femmes jouent un rôle essentiel dans chaque étape de cette production.

Un travail de précision et de savoir-faire

À La Plantation, les femmes sont impliquées dans :

• La cueillette manuelle des grains de poivre, qui exige patience et minutie.
• La sélection des grains pour garantir une qualité optimale.
• L’emballage et la préparation des épices, afin de préserver leur fraîcheur et leurs arômes.

Grâce à leur expertise, elles participent activement à la valorisation de ce produit d’exception, reconnu mondialement.

Préserver les traditions ancestrales

La production du poivre de Kampot repose sur des méthodes traditionnelles transmises de génération en génération. Les femmes aident à garder ce savoir-faire. Elles enseignent aux nouvelles recrues les gestes pour cultiver et transformer le poivre.

À La Plantation, l’égalité hommes-femmes et l’amélioration des conditions de travail sont des priorités.

Un modèle de Commerce Équitable

Membre de la World Fair Trade Organization (WFTO), La Plantation applique des principes stricts pour garantir un environnement de travail respectueux et inclusif :

• Pas de discrimination de genre : les femmes et les hommes bénéficient des mêmes opportunités et rémunérations.
• Protection contre le harcèlement : des formations et un lieu d’écoute sont mis en place.
• Conditions de travail améliorées : espaces sécurisés, pauses régulières et respect des droits des travailleurs.

L’Autonomisation des Femmes par le travail

Grâce à leur emploi à La Plantation, de nombreuses femmes gagnent en indépendance financière. Elles bénéficient :

• D’un salaire équitable, leur permettant de subvenir aux besoins de leur famille.
• D’une couverture sociale, incluant un accès aux soins gratuits, un congé maternité payé et un plan retraite.
• De repas gratuits (3 par jour), garantissant leur bien-être quotidien.

Cette stabilité leur offre une meilleure qualité de vie et renforce leur rôle au sein de la communauté.

Si les défis restent nombreux, des initiatives concrètes permettent d’améliorer la condition des femmes au Cambodge. L’accès à l’éducation est l’un des leviers les plus puissants pour briser le cycle des inégalités et offrir de nouvelles opportunités aux jeunes filles.

Les Écoles de La Plantation

Cet engagement s’est tout naturellement traduit par la création de Les Écoles de La Plantation, une ONG dédiée à la scolarisation des enfants du village rural de la région de Kampot. Depuis plus de 10 ans, cette initiative a permis à 120 enfants chaque année d’accéder à une éducation de qualité, de l’école primaire jusqu’à l’université à Phnom Penh.
En soutenant ces jeunes, et notamment les petites filles, Les Écoles de La Plantation contribuent à construire un avenir où les femmes cambodgiennes auront davantage de perspectives professionnelles et d’indépendance financière.

En savoir plus sur Les Écoles de La Plantation et notre engagement pour l’éducation

Les femmes cambodgiennes sont essentielles à la société, à l’économie et aux traditions du pays. À La Plantation, nous nous engageons à leur offrir des conditions de travail équitables et à préserver leur savoir-faire, tout en soutenant l’éducation des nouvelles générations grâce à Les Écoles de La Plantation.
En soutenant La Plantation, vous participez à un modèle durable et solidaire qui valorise le rôle des femmes au Cambodge !