Comment pousse le Poivre de Kampot ?

Connaissez-vous vraiment le Poivre de Kampot ? Aujourd’hui, on vous dit tout sur ses origines, le processus de culture méticuleux et le dévouement de nos agriculteurs de la luxuriante région de Kampot, au Cambodge. Apprenez comment le climat et le sol jouent un rôle essentiel dans la formation du profil de saveur unique et de l’arôme distinctif du poivre. De la plantation à la récolte, vous découvrirez les pratiques durables qui ont permis au Poivre de Kampot d’obtenir le statut d’indication géographique prestigieuse.

Que vous soyez un novice ou un expert en poivre, on vous dit tout sur la culture du poivre de Kampot, dans notre ferme familiale : La Plantation, alors que nous fêtons nos 10 ans cette année. Ne manquez pas cette occasion de découvrir l’incroyable parcours de l’une des épices les plus recherchées au monde… Vous ne regarderez plus vos grains de Poivre de Kampot de la même façon !

À Kampot, nous produisons un poivre artisanal en suivant les traditions ancestrales de la région. Chaque étape vous garantit un poivre d’exception sur votre table !
Le Poivre de Kampot est une variété de Piper Nigrum, originaire du Kerala en Inde. Il a été introduit dans la région dès le XIIIème siècle et bénéficie du terroir exceptionnel de Kampot mis en valeur par une culture aux méthodes ancestrales. Le caractère exceptionnel de ce poivre a permis au Poivre de Kampot d’obtenir une Indication Géographique Protégée (IGP) en 2010 au Cambodge et reconnue en Europe depuis 2016.

Nos poivriers de Kampot démarrent leur nouveau cycle annuel au mois de juillet après la récolte et au début de la saison des pluies. C’est à ce moment que nos fermiers vont abonder la poivrière en apportant, à chaque pied de poivre, un mélange maison d’engrais naturels, composés de bouse de vache séchée, de guano de chauve souris et de calcium avec des écorces de riz brûlées. Cette opération manuelle va prendre environ deux mois pour notre équipe de fermiers.

Durant les mois d’été et surtout en septembre, les pluies arrosent abondamment la poivrière. Cette pluie bénéfique après la longue saison sèche, permet à la plante de reprendre son cycle de pousse. Une nouvelle feuille et une nouvelle grappe de poivre apparaissent en opposition sur la plupart des tiges. Des grappes minuscules se forment et s’allongent en quelques jours.

C’est le moment où des insectes vont venir croquer ces tendres pousses. Pour se protéger de ces nuisibles, nous aspergeons les plants de poivre d’un répulsif naturel, concocté à partir de racines et de feuilles, connues depuis des générations contre les insectes.

Sur chaque grappe apparaissent alors de microscopiques fleurs blanches. C’est à ce moment précis que la pluie devient indispensable, car elle engendre la pollinisation de la grappe, par ruissellement. S’il ne pleut pas, la grappe reste stérile et tombera à terre. La nature faisant bien les choses, la saison des pluies permet ainsi la formation des petits grains de poivre qui commencent à se deviner sur la grappe. Il faudra encore attendre deux mois pour avoir ces beaux grains verts que nous récoltons encore jeunes pour produire notre produit exclusif : le Poivre de Kampot frais au sel. Si vous ne l’avez pas encore goûté, rejoignez le club des aficionados qui, après l’avoir croqué, ne peuvent plus s’en passer.

A partir du mois de novembre, les pluies s’estompent pour faire place à un climat plus sec, avec des températures douces jusqu’en janvier et beaucoup plus élevées ensuite, jusqu’au pic de chaleur du mois d’avril. Les grappes de Poivre de Kampot grossissent au fur et à mesure des mois. Aux mois de décembre et janvier, nous cueillons à la main les grappes qui n’ont pas encore de noyau, pour le Poivre de Kampot au Sel. Pour les Poivres de Kampot secs, il faudra ensuite attendre patiemment que le noyau se forme dans chaque grain de poivre. A partir du mois de mars, les grains prennent alors une couleur vert foncée. Petit à petit, le poivre avance vers sa maturité et les premiers grains rouges apparaissent sur les grappes ; la récolte va bientôt démarrer.

Deux possibilités s’offrent à nous : égrainer délicatement un par un les grains rouges et laisser la grappe mûrir sur la plante ou récolter la grappe qui contient entre 20 et 30% de grains rouges. L’égrainage et la séparation des grains verts et rouges se feront alors sur table, à la main, par notre équipe de sélectionneuses. Et oui, à La Plantation, c’est un travail manuel minutieux qui vous garantit de déguster le meilleur poivre du monde : le Poivre de Kampot IGP !

La course contre le temps et les oiseaux s’engage alors que les grappes tournent au rouge. En effet, l’oiseau frugivore, le bulbul goiavier, est friand de ce grain mûr et juteux. Il va l’avaler et rejeter le noyau dans ses fientes. Ce sera une chasse au trésor pour retrouver ces quelques grains de poivre le plus rare au monde, le véritable Poivre des Oiseaux.

A la fin de la saison sèche, en juin, il est alors temps de récolter l’ensemble des grappes de poivre des plantations pour laisser les poivriers reprendre leurs forces avant la nouvelle saison.

Tout au long de ce cycle annuel, notre équipe de fermiers aura pris soin des poivrières en apportant les nutriments nécessaires à la plante, en assouplissant la terre plusieurs fois par an, par binage autour des plants de poivre, en désherbant à la main et en surveillant des éventuelles attaques d’insectes ou de termites. Le Poivre de Kampot cultivé en bio demande en effet un soin quotidien et nécessite un arrosage manuel plante par plante, plusieurs fois par semaine, lors de la saison sèche. Lors de la saison des pluies, au contraire, il faut expulser l’eau des poivrières afin qu’elle ne stagne pas aux racines.

Notre récompense à ce travail manuel est la production du meilleur poivre au monde, le Poivre de Kampot IGP. Alors on file en cuisine, et on déguste le Poivre de Kampot à la maison, pour apporter des saveurs uniques à nos plats préférés !