Interview avec Malika Nguon, une cuisinière passionnée

Explorez l'art culinaire franco-cambodgien avec Malika Nguon, une cuisinière nomade passionnée par l'authenticité des saveurs. Plongez dans son parcours, de son CAP Cuisine à sa récente visite au Cambodge, et découvrez comment elle intègre les épices éthiques de La Plantation dans sa cuisine. Un voyage sensoriel où traditions, souvenirs et passion se mêlent pour créer des expériences gustatives uniques.
Interview avec Malika Nguon, une cuisinière passionnée

Aujourd’hui, plongeons dans l’univers captivant de la cuisine nomade et des saveurs franco-cambodgiennes avec l’interview de Malika Nguon, une cuisinière passionnée. De son CAP cuisine à son récent retour au Cambodge, découvrez le parcours inspirant d’une artiste culinaire qui mélange avec talent les traditions asiatiques aux plats français, tout en explorant la richesse des épices de La Plantation. Laissez-vous emporter par cette rencontre unique qui célèbre la diversité des saveurs et l’authenticité de notre ferme.

Pouvez-vous nous parler de votre travail et de votre parcours ?

M.N. J’ai passé mon CAP Cuisine à l’âge de 27 ans, j’ai toujours aimé manger avant d’apprendre à cuisiner ! Il faut avoir la gourmandise pour aimer la cuisine !
Bac en poche, j’ai eu envie de voyager, de savoir où je voulais aller, de vivre des choses. D’ailleurs je suis allée passer 3 mois au Cambodge pour explorer cette partie de moi.
Après quelques expériences en restaurations, j’ai eu envie en revenant en France de me former à la cuisine. A mes débuts, j’ai eu envie de grande gastronomie avant de découvrir que j’avais envie de faire ma cuisine à moi, celle qui mélange les saveurs d’Asie aux plats français.
J’ai grandi avec un papa Cambodgien d’origine, qui aimait cuisiner et manger les saveurs de son pays et celles d’ailleurs.
Aujourd’hui je suis une cuisinière nomade, je pose mes couteaux et bocaux là où j’en ai l’occasion. J’ai plongé dans le monde fascinant de la fermentation il y a quelques années, cette méthode de conservation ancestrale me rapproche de mes origines khmères.

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Quelle est votre relation au Cambodge ? 

M.N. Elle est très intime et personnelle. Je suis kone kat, une enfant métissée franco-cambodgienne.
Je suis née d’un papa Cambodgien, d’une mère française et j’ai grandi en France. Même si j’ai été au pays pour la première fois à la vingtaine, je me suis toujours, sentie proche de mes origines khmères.
Depuis petite, j’avais envie et besoin de connaître le petit royaume. Je me sens très connectée à cette partie de moi.
Quand j’entends parler khmer, je me sens bien, c’est comme une musicalité qui fait écho en moi, un endroit rassurant.

Pouvez-vous nous parler de votre lien intime avec les saveurs cambodgiennes ?  Quelle est votre madeleine de Proust en lien avec le Cambodge ?

M.N. Les saveurs du Cambodge passent avant tout par le riz. Son odeur aromatique, le geste cérémonial de le rincer dans plusieurs bains et sa cuisson parfait à l’autocuiseur.
Je ne me lasse pas de manger du riz dans mon quotidien, voire plusieurs fois par jour.
J’ai grandi avec des goûts d’Asie puisque c’est papa qui cuisinait à la maison, et même quand il faisait des plats français il y ajoutait toujours sa touche épicée !
C’est inspirant d’avoir observé ce papa si créatif et gourmand, il avait ces gestes instinctifs et naturels en cuisine.
Les plats asiatiques ont bercé mon enfance, ils me réconfortent dès que j’en ai besoin, ils me régalent, et me nourrissent.
J’ai plusieurs madeleines de Proust, notamment les brochettes de bœuf à la citronnelle, leur odeur de viande caramélisée, fumée et mariné ont fait partie de mon enfance, l’image de mon papa qui tournait les pics en bois sur le bbq.
On les grignotait jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien, on s’en léchait les doigts et les pics en bois finissait dans une bouteille en plastique vide.
On les savourait même rassasier, avec un morceau de baguette avec de la sriracha ou juste comme ça.

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Pouvez-vous nous parler de votre récente visite au Cambodge ?

M.N. Je suis revenue au Cambodge après 10 ans. Cette fois-ci avec mes enfants et mon mari. Un rendez-vous que j’avais tant attendu : celui de les emmener rencontrer le pays d’origine de Lokta, leur grand-père maternel.
C’était magique et très fort en émotions. Un voyage qui m’a chamboulée. Je me suis sentie, comme à chaque fois que j’y vais, chez moi, et moi-même.
Je reviens ici avec cet état : mon cœur ici et là-bas. Comment faire un pont, un lien entre ses deux cultures qui font de moi la personne que je suis ?
Comment rassembler les deux et ne plus se sentir diviser ?

 

Comment avez-vous découvert La Plantation ?

M.N. Depuis Paris, je connaissais les épices de la Plantation via les réseaux sociaux et j’ai eu l’occasion de goûter la collab des épices La Plantation avec les misos du copain Hugo de My Fermentation.
J’ai, par contre, découvert votre projet social une fois sur place au Cambodge.
Je suis repartie avec un sac rempli d’épices, pensant seulement ramener du poivre d’ailleurs. Depuis j’en commande régulièrement, j’en offre à mon entourage et surtout je les saupoudre de partout dans mon quotidien !

Poivriers de la plantation

Qu’avez-vous pensé de votre visite à La Plantation, Kampot ? Cela vous a-t-il inspiré ?

M.N. J’ai ressenti beaucoup de fierté au milieu de ces lianes ! Quand on pense qu’elles ont failli disparaître.
Ce poivre a le goût du Cambodge : sa subtilité, sa délicatesse, son caractère, sa profondeur.  Son goût représente bien son terroir, son histoire.
J’étais très contente que la visite soit en français, mon fils de 9 ans a pu tout suivre, poser ses questions et tout goûter !! Le poivre c’est une passion pour lui !
Les engagements écologiques et sociaux de La Plantation sont inspirants. Dans un pays qui a tant souffert et qui je trouve, se fait parfois “dépouiller” de ses traditions, j’ai trouvé rassurant de voir que des français comme Nathalie et Guy avaient la volonté de préserver un savoir-faire et le bien être des locaux.

 

Comment aimez-vous utiliser les épices ? 

M.N. Les épices font partie de moi. J’en saupoudre absolument partout : du matin au soir.
Dans mon porridge d’avoine pour le petit dej, un peu de poudre de Gingembre, de Cannelle, de Mangue Verte. Le midi, sur mon riz au kimchi je rajoute du Poivre de Kampot Vert Frais au Sel juste écrasé, le soir dans un bourguignon de champignons, j’y balance une graine de Cardamome Sauvage. Sans parler de toutes les sauces que l’on met dans nos assiettes : le Ketchup, Racines Khmères, les sauces piquantes !

 

Comment associer les épices et la fermentation ? 

M.N. J’adore mettre du poivre dans les kosos, ces sirops crus fermentés de fruits. Mon coup de cœur : tomates cerise poivre au sel !
Dans mes lactofermentations je rajoute toujours des épices, du gingembre frais, des grains de Poivre de Kampot Vert, de la Cardamome Sauvage.
En fait partout je mets des épices, elles font partie de mon histoire, de mes goûts, de mon adn. Je n’imagine pas ma vie ni ma cuisine sans cet exotisme qui fait partie de moi.
D’ailleurs mes enfants sont eux aussi attirés par les épices.

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Quelles sont vos épices préférées pour l’Hiver ?

M.N. Celles qui réchauffent le corps et le cœur : la Cannelle, le Gingembre, le Poivre de Kampot, le Curcuma, la Cardamome. J’aime cuisiner des mijotés en hiver et les épices se marient parfaitement à ces plats réconfortants !

 

Quelles sont les prochaines épices de La Plantation que vous souhaiteriez découvrir ? Comment les utiliseriez-vous ? 

M.N. Oh j’adorais découvrir le goût du Cuir de Poivre Long !
Je l’imagine émietté dans un crumble avec une mousse au chocolat au miso et des feuilles de shiso fraîches. Ou encore Sur un coing poché au kombucha de gingembre.
Du cuir de poivre long infusé dans un pétillant d’épluchures de courge et d’orange. Ou bien dans des Crackers de levain et du cuir, servi avec du caviar de betterave fermentée !
Bref, ce cuir m’inspire.

Merci d’avoir suivi notre voyage gustatif en compagnie de Malika Nguon. À travers ses récits empreints d’émotions, nous avons exploré le lien intime qu’elle entretient avec le Cambodge, ses souvenirs olfactifs de l’enfance, et son engagement envers la cuisine éthique. La visite de La Plantation à Kampot a été une expérience fièrement partagée, soulignant l’importance de préserver les traditions et le bien-être des communautés locales. En intégrant les épices de La Plantation dans sa cuisine quotidienne et ses créations originales, Malika incarne le mariage harmonieux entre authenticité, passion et éthique.

Continuez à suivre notre blog pour découvrir davantage d’histoires inspirantes et d’aventures culinaires, car à La Plantation, chaque grain d’épice raconte une histoire, et chaque histoire enrichit notre table. À votre santé et à vos papilles !

 

Crédit Photo: Jennifer Sath

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